Affaire de l’Algérien séquestré pendant 30 ans par son voisin : 6 suspects arrêtés
Placement en détention provisoire de 6 prévenus dans l’affaire du citoyen algérien de Djelfa « Amira », séquestré près de 30 ans par son voisin.
Aujourd’hui, le juge d’instruction près la cour de Djelfa a ordonné le placement en détention provisoire de 6 individus dans l’affaire de l’Algérien séquestré dans l’enclos de bétail de son voisin pendant des décennies.
Le communiqué de l’autorité judiciaire indique que le juge d’instruction a émis ces ordonnances après avoir auditionné le principal accusé, porteur des initiales B.A. Il s’agit du propriétaire de la maison dans laquelle se trouvait la victime.
L’individu en question devra répondre dans le cadre d’un procès des chefs d’accusation suivants : enlèvement, détention d’une personne sans ordre des autorités et en dehors des cas autorisés par la loi et aussi traite d’êtres humains avec circonstance caractérisée par la vulnérabilité de la victime.
Sept autres prévenus dans cette affaire ont également comparu devant le juge d’instruction pour non-dénonciation, acte prévu et puni par la loi.
En plus des ordonnances de placement en détention provisoire de 6 suspects, dont celui principal, le juge d’instruction a également décidé de mettre sous contrôle judiciaire deux autres suspects, un homme et une femme.
Tout a commencé par une publication anonyme sur Facebook
Pour mémoire, mardi dernier, la cour de Djelfa a publié un communiqué sur l’affaire de l’homme porté disparu depuis l’âge de 20 ans.
Le document relate que les services de la Gendarmerie nationale d’El Guedid ont reçu, le 12 mai, une plainte de la part d’un frère de la personne portée disparue depuis les années 90.
Cette plainte se dirigeait contre X, pour diffamation sur les réseaux sociaux. La publication problématique disait que l’homme disparu depuis près de 30 ans se trouve dans la maison du voisin B.A.
En conséquence, le procureur de la République près le tribunal d’El Idrissia a ordonné à la Gendarmerie nationale d’ouvrir une enquête et d’envoyer des éléments de la police judiciaire à la maison signalée.
« Effectivement, on a retrouvé la personne disparue (dans la maison du voisin) et arrêté le propriétaire de la maison âgé de 61 ans », lit-on dans le communiqué.
Le ministère public a alors ordonné que les services compétents prodiguent les soins médicaux et psychologiques adéquats à la victime.
« L’auteur de ce crime odieux sera poursuivi avec toute la rigueur requise par les lois de la République », promet-on enfin.
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