21 janvier 2025

50 % des Algériens sont célibataires, selon des stats : mythe ou réalité ?

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algériens célibataires

Des statistiques attribuées à l’ONS prétendent que la moitié des Algériens sont célibataires. Voyons voir de plus près.

Sur les réseaux sociaux, des chiffres que l’on dit provenant de l’Office national des statistiques expliquent que 50 % des Algériens, à savoir 22 millions sont célibataires.

Il est vrai que le mariage est en net recul en Algérie, tandis que le divorce ne cesse d’afficher des taux annuels touchant des sommes.

D’ailleurs, on peut aisément croire les chiffres qui indiquent qu’en 2023, il y a eu un total de 27 000 mariages, alors que les divorces ont atteint un nombre de 93 000 cas durant la même année.

Cependant, beaucoup d’experts jugent le chiffre de 22 millions de célébataires algériens, qu’ils ne pensent pas provenir de l’ONS, comme inexact, à la limite insensé, car on ne peut inclure les enfants, y compris des nourrissons, dans des stats sur le mariage et le célibat.

Le nombre souligné comme celui des célébataires algériens qui sont à l’âge adulte est de 12 millions d’individus. On est bien loin des 50 % évoqués initialement.

Toutefois, cela reste un chiffre inquiétant, surtout à l’aune de l’avancée des divorces parallèlement au recul des mariages, vu que cela crée des familles dispersées, et dans certains cas recomposées.

Des choses de ce type ouvrent la porte à pas mal de complications d’ordre social, comme les fugues d’enfants, et parfois juridique, à l’instar des faits de délinquance, estiment les spécialistes en droit, en sociologie et en psychologie sociale.

Pourquoi ce succès du célibat ?

Concernant les raisons profondes de la baisse drastique des mariages, on note des éléments comme le privilège de la réussite matérielle sur les valeurs familiales.

Mais ce n’est évidemment pas tout ! Beaucoup d’universitaires distinguent dans l’émancipation professionnelle de la femme un motif qui l’a pousse à reléguer le mariage plus bas dans l’échelle de ses priorités, imaginant simplement que l’union avec un homme est une question de responsabilité financière.

Il convient également de noter que la femme capable de se prendre en charge possède une indépendance, qui lui permet d’élever ses critères de sélection.

C’est en fait une bonne chose en soi, car cela rend possible de trouver quelqu’un avec qui elle pourrait avoir plus de chances de réussir sa vie conjugale.

Néanmoins, elles ne trouvent pas souvent ce qu’elles cherchent, ce qui est moins réjouissant.

Du côté des hommes

Les hommes quant à eux peuvent également donner la primauté à leur carrière au lieu de se focaliser sur la volonté de fonder une famille.

Les difficultés socio-économiques comme le chômage ou l’absence d’un logement décent représentent autant d’autres raisons qui empêchent les jeunes algériens de se marier, et restent par conséquent célibataires.

Par ailleurs, les relations en dehors du mariage qu’offrent le développement des moyens de communication aujourd’hui, et permis par la démocratisation d’Internet, garantit une satisfaction des besoins émotionnels et sensuels, sans pour autant devoir être avec un conjoint.

D’ailleurs, les médias sociaux ne sont également pas innocents par rapport à l’explosion des divorces en Algérie, vu qu’ils alimentent des tensions dans les couples en comparant sa vie à celles des autres.

Les réseaux peuvent aussi pousser à la séparation en facilitant l’infidélité.

Bien entendu, les raisons évoquées ici ne constituent pas une liste exhaustive. La société algérienne évolue et les facteurs sont complexes.

C’est à nos chercheurs de mener des études sérieuses, afin à la fois d’identifier clairement les défaillances, et de proposer les solutions adéquates pour y remédier.

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