Djamel Bendjaballah, éducateur algérien tué en France par un ultranationaliste
L’affaire de l’éducateur d’« enfants sans famille », Djamel Bendjaballah, assassiné en France par un membre actif d’un groupuscule d’ultradroite, ne reçoit pas assez d’attention.
Le meurtre de Djamel Bendjaballah remonte au 31 août 2025. Ce jour-là, la police de Dunkerque en France reçoit un appel téléphonique, et au bout du fil, un homme leur lance qu’il croit avoir tué « quelqu’un ».
Celui qui a contacté les flics s’appelle Jérôme D, rapporte l’Humanité. Il a percuté avec sa voiture Djamel Bendjaballah, Français d’origine algérienne âgé de 43 ans. Ce dernier, père attentionné d’une fillette adorable et éducateur apprécié, marchait sur le trottoir.
Quelques instants après le premier choc, le conducteur de la robuste Chrysler dépose ses enfants, puis revient écraser sa victime à deux reprises.
En faisant son signalement aux forces de l’ordre, le membre de la Brigade française patriote tentait de donner l’impression qu’il ne connaissait pas la victime, sauf que c’était faux.
Comme l’explique le journal cité plus haut, l’Algérien Djamel Bendjaballah, assassiné en France, s’était mis il y a trois ans avec une femme qui se révèle être l’ex du militant ultranationaliste.
Avant sa mort, et depuis qu’il s’était mis en couple avec la femme en question, Djamel a déposé contre son agresseur un total de quatre plaintes, pour « injure non publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ».
Un porc fourré portant l’inscription « Halal » !
Cependant, le parquet de Dunkerque a classé ces plaintes sans suite, considérant les faits comme prescrits.
Les proches du défunt, outrés par l’attitude de la justice française, racontent des épisodes farfelus qui montrent que le militant extrémiste était prêt à tout pour embêter sa victime à cause de son appartenance religieuse.
Il a en effet porté atteinte à son intégrité morale avant d’en venir à celle physique. Par exemple, un jour, il a envoyé à l’éducateur un porc fourré avec une pancarte sur laquelle était écrit « Halal ».
Par ailleurs, l’enquête ouverte pour homicide volontaire n’a, jusqu’à présent, pas révélé de motif raciste qui est une circonstance aggravante. Cela irrite au plus haut point la famille de Djamel Bendjaballah.
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