Flambée du prix de la banane en Algérie : l’UGCAA dévoile la raison
La banane connaît une nouvelle envolée des prix en Algérie depuis le début du mois du Ramadan 2025, suscitant l’inquiétude des consommateurs. Face à cette flambée, l’UGCAA apporte des explications sur les causes de cette hausse soudaine.
En Algérie, le prix de la banane connaît une hausse significative depuis le début du mois de Ramadan 2025. Dans certaines wilayas, le kilo de ce fruit très prisé des Algériens a en effet atteint entre 600 et 700 DZD.
Face à cette flambée, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a réagi ce samedi 8 mars 2025 en affirmant que « les commerçants de gros et de détail ne sont pas responsables de la hausse des prix de la banane ».
Dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook, l’organisation accuse plutôt « certains importateurs de manipuler les prix à travers des pratiques opaques ».
« Certains importateurs vendent la banane à des tarifs élevés tout en imposant aux commerçants une facturation à un prix inférieur », souligne l’UGCAA.
Cette dernière explique alors que « cette stratégie entraîne une augmentation artificielle des prix ». Par ailleurs, l’organisation rappelle « avoir déjà alerté sur ces manœuvres frauduleuses il y a plus d’un an, sans qu’aucune mesure décisive ne soit prise ».
En outre, l’UGCAA appelle les autorités de contrôle à ne pas sanctionner les commerçants, mais à « cibler les véritables responsables ».
Elle insiste également sur la nécessité de « renforcer la surveillance des processus d’importation et de fixation des prix ».
Selon l’organisation, « certains importateurs envoient quotidiennement aux grossistes des messages téléphoniques pour leur communiquer les tarifs de la banane, facilitant ainsi la spéculation ».
L’UGCAA propose des solutions
Dans son communiqué, l’UGCAA propose plusieurs mesures pour enrayer ces dérives. Elle appelle à « renforcer la transparence des factures d’achat et de dédouanement afin d’identifier les acteurs responsables de la flambée des prix ».
L’organisation suggère pareillement de « plafonner la marge bénéficiaire sur la banane, comme c’est déjà le cas pour certains produits de base, dont la viande, les légumineuses et le café ».
Enfin, elle préconise de « réserver l’importation de la banane à l’État, à travers les offices relevant du ministère de l’Agriculture, afin de stabiliser le marché et d’empêcher tout monopole ».
En outre, l’UGCAA se dit prête à mobiliser les grossistes et les détaillants sous sa bannière pour proposer la banane à des prix raisonnables, « à condition qu’elle leur soit fournie à son véritable coût ».
Elle exhorte ainsi les pouvoirs publics à intervenir d’urgence pour réguler le marché et appliquer la loi contre « la spéculation ».
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