2 juillet 2024

KFC Algérie tente un subterfuge pour calmer les esprits

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KFC Algérie

Au lendemain d’une ouverture fortement controversée, le premier restaurant KFC en Algérie par franchise donne l’impression de fermer, puis rouvre avec une façade dépouillée pour essayer de faire profil bas.

Des détracteurs hostiles à l’installation en Algérie de la marque américaine Kentucky Fried Chicken (KFC) à qui on reproche de soutenir l’État d’Israël, ont forcé la main au nouvel arrivant qui a fait un pas en arrière.

Mercredi matin, des employés du restaurateur rapide spécialisé dans le poulet frit ont été perçus en train d’enlever l’enseigne emblématique de la marque ornant le bâtiment.

La Toile s’est vite enflammée après le partage des premières images montrant les changements effectués que beaucoup ont pris pour des signes de retrait du marché algérien, à peine deux jours après son investissement.

Quelques médias se sont empressés de parler de fermeture définitive pour ensuite se rétracter et annoncer haut et fort la réouverture du restaurant. Sauf que ce n’était pas du tout une réouverture, car il n’a jamais été question de fermeture.

À midi, le restaurant a servi sa clientèle venue en nombre goûter au menu KFC.

Au lieu de choisir la défiance ou le renoncement, les dirigeants de cette entreprise soumise à d’énormes pressions ont opté pour une troisième option que personne n’a vu venir : le compromis.

Comprenant l’impact que l’image exerce sur l’esprit humain, surtout à une époque où les réseaux sociaux accentuent notre rapport au visuel, les investisseurs ont eu la brillante idée d’enlever les signes extérieurs ostensibles qui mettent en avant la marque qui suscite critique et polémique.

C’est une façon de fondre dans le paysage

Les simples passagers ne remarqueraient rien de particulier. Ils ne verront pas le symbole de la marque qui irrite tant. Seuls les clients qui y viennent manger verront le logo du restaurateur.

Il est très probable que les meneurs de l’aventure KFC en Algérie nourrissent le secret espoir de pouvoir réinstaller leur image publique intégrale sur la façade de leurs locaux à Dely Brahim et s’afficher sans gêne dans les médias et les publicités le jour où l’affaire semblerait définitivement entassée.

Une question s’impose : les partisans du boycott, vont-ils finir par détourner le regard durablement en se contentant de cette demie-victoire ou au contraire revenir à la charge ?

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