KFC à Alger : des voix appellent à l’extension à d’autres villes comme Oran
La légendaire chaîne de restauration rapide leader mondial dans le poulet frit, KFC, reçoit des appels contradictoires des internautes algériens après son installation à Alger.
L’ouverture de KFC en Algérie, exactement à Dely Brahim à Alger, hier dimanche, a drainé une foule enthousiaste curieuse de découvrir le goût authentique des menus de la Kentucky Fried Chicken.
Cependant, le contexte actuel au Moyen-Orient fait que cette implantation, déjà annoncée il y a un an, est prise sous un angle de vue qui transcende la simple introduction d’un acteur mondial majeur de restauration rapide.
Le conflit entre l’État hébreu et le Hamas dans la bande de Gaza change complètement la donne. Les activistes qui soutiennent la cause palestinienne reprochent à la firme US, comme à d’autres grosses enseignes d’ailleurs comme Nestlé et Coca-Cola, de soutenir l’action israélienne en Palestine.
Depuis le déclenchement de la guerre, des internautes algériens n’ont cessé d’envoyer des appels à la diaspora algérienne en Occident au boycott des grands industriels considérés comme solidaires avec l’État d’Israël.
Avec le débarquement de KFC à Alger, le combat de nature économique déjà amorcé par les activistes algériens en ligne se délocalise pour venir se situer directement chez nous.
Boycott et extension : le contraste
Le restaurant algérois de KFC continue de recevoir ses clients malgré les manifestations des boycotteurs sur place et leur incessante mobilisation sur les réseaux sociaux.
Pour tenter d’apaiser les esprits, le restaurateur rapide KFC, espérant un meilleur accueil de sa structure flambant neuve à Alger, a publié un message sur ses médias sociaux à l’adresse du public algérien contestant sa venue dans la capitale. Le court texte, qui n’a apparemment pas eu l’impact voulu par ses auteurs, dément tout soutien à l’État d’Israël.
Toutefois, en sondant les réactions sur la Toile, nous avons remarqué une frange d’internautes qui se démarque des adeptes du boycott en invitant à ce que d’autres restaurants KFC ouvrent dans d’autres grandes villes du pays comme c’est déjà le cas à Alger.
Les avis divergent donc, même si certains font plus de bruit que d’autres. Le dynamisme de revendication affiché de part et d’autre est variable. La polémique ne fait qu’enfler et certains points de vue voient même par là une réelle possibilité d’avorter l’expérience KFC en Algérie dès ses premiers pas.
De toute manière, pour ce qui de l’implantation dans d’autres régions d’Algérie, l’affaire dépend du degré de réussite du restaurant implanté à Alger. Même sans la controverse, KFC mettrait un bon bout de temps avant de décider déjà de maintenir ou non sa présence dans la capitale algérienne, pour ensuite examiner une éventuelle extension à d’autres villes, qui serait, le cas échéant, progressive.