Vie sur Mars : une découverte en Algérie pourrait tout changer

Une découverte récente en Algérie pourrait marquer un tournant dans la quête de traces de vie sur la planète Mars.
L’Algérie, plus particulièrement le Sahara algérien, a souvent été comparée à la planète Mars. Aujourd’hui, cette ressemblance intrigue les scientifiques.
Une équipe de chercheurs a récemment franchi une étape majeure dans la quête de traces de vie sur la planète rouge, après avoir découvert des fossiles microbiens dans des roches algériennes similaires à celles du sol martien.
Cette avancée ouvre la voie à de nouvelles missions d’exploration et pourrait bouleverser notre compréhension de l’origine de la vie extraterrestre.
En effet, une étude récente publiée dans la revue Frontiers, menée par le chercheur algérien Youcef Sellam, doctorant à l’Université de Berne en Suisse, met en avant un lien inédit entre les fossiles microbiens trouvés en Algérie et ceux qui pourraient exister sur Mars.
Les chercheurs ont analysé des échantillons de gypse prélevés à Sidi Boutbal, une région aux formations rocheuses proches des sulfates martiens.
Grâce à un spectromètre conçu pour les missions spatiales, l’équipe a identifié des filaments fossiles appartenant à des bactéries oxydantes du soufre de la famille Beggiatoa.
L’analyse des roches a également révélé la présence de dolomite, d’argiles et de pyrite, autant d’indices d’une activité biologique passée.
Des formations similaires sur Mars pourraient fournir la preuve que des micro-organismes y ont existé il y a plusieurs milliards d’années.
Un défi scientifique encore à relever
Les scientifiques estiment que Mars possédait autrefois de vastes étendues d’eau. L’évaporation de ces eaux aurait formé des dépôts de gypse, potentiellement riches en fossiles microbiens.
Les conditions observées en Algérie renforcent cette hypothèse et offrent une nouvelle perspective aux futures missions spatiales.
Sellam souligne cependant « la complexité du défi scientifique ». Selon lui, « différencier les signatures biologiques des formations minérales naturelles reste une priorité pour garantir des découvertes fiables ».
Un pas historique pour la science algérienne
Par ailleurs, cette étude marque une première pour l’Algérie dans le domaine de l’astrobiologie. Pour la première fois, un site géologique algérien sert de modèle pour explorer les conditions de vie sur Mars.
« Je suis fier d’avoir introduit l’Algérie dans les sciences planétaires », conclut Sellam.