Roman « Houris » : Kamel Daoud et sa femme accusés de violation de la vie privée
Le roman « Houris » relaterait une histoire vraie sans le consentement de sa propriétaire, si l’on croit les accusations portées par une femme algérienne contre Kamel Daoud et son épouse, médecin psychiatre de profession.
Kamel Daoud, écrivain franco-algérien au prix Goncourt 2024 pour son roman intitulé « Houris », se retrouve face à des accusations graves d’une femme qui lui a reproché, dans une déclaration sur la chaîne One TV, de partager le récit de sa vie sans son accord.
La femme en question s’appelle Saada Arbane et est née en 1993 à Djelfa. Elle habite la wilaya d’Oran en Algérie. Elle vient en effet d’accuser l’auteur d’avoir plagié son propre récit de vie pour rédiger son roman récemment primé.
Arabane assure avoir partagé, à partir de 2015, des informations intimes de son passé relatif à un événement traumatique qu’elle a vécu dans un raid d’un groupe armé sur un village de Tiaret, alors qu’elle était une enfant âgée de six ans, avec la femme de Kamel Daoud dans un cadre thérapeutique.
Elle accuse le couple d’avoir utilisé ces informations confidentielles pour écrire le roman sans son consentement. Cela représenterait alors une violation du secret professionnel.
Selon les déclarations de Saada Arbane, Kamel Daoud et son épouse auraient commis un « abus de confiance », et ce, en exploitant ses confidences à des fins littéraires et lucratives.
La plaignante affirme que les détails biographiques contenus dans le roman, à l’instar des cicatrices, les traitements d’ordre médical, en plus des scènes terribles de son enfance relatées dans l’œuvre littéraire, « relèvent d’éléments confidentiels dévoilés par elle lors des séances de soins mentaux ».
Arbane explique qu’elle envisage de déposer plainte pour « diffamation » et « atteinte à la vie privée » contre l’écrivain, selon les dispositions de la loi algérienne traitant de ce type d’affaires.
Elle laisse également la porte ouverte à de potentielles poursuites judiciaires contre la femme de l’auteur pour « violation du secret professionnel ».