« Macron va se mettre à genoux devant Tebboune », selon Michel Onfray
Michel Onfray révèle à quoi il s’attend de la part du président Emmanuel Macron, comme réaction aux propos tenus par son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, dans l’entretien à L’Opinion.
Dans l’émission Face à Michel Onfray diffusée sur Europe 1 ce samedi, le philosophe et auteur prolifique, connu pour jumeler les idées de gauche sur le plan économique et celles de droite lorsqu’il s’agit de questions politiques et culturelles, estime que Macron va adopter une position de faiblesse face à Tebboune.
Le discours d’Onfray, au micro du média susmentionné, dénote un penchant clair de l’orateur en faveur de l’escalade dans la crise actuelle qui secoue les relations entre l’Algérie et la France. Ce n’est pas l’apaisement qu’il recherche et semble ne pas trop compter sur le locataire de l’Élysée pour lui exaucer ses vœux de voir son pays pousser le bouchon encore plus loin.
Fustigeant l’attitude d’Emmanuel Macron en ce qui concerne l’Algérie, Michel Onfray s’attend à ce qui paraît être le pire pour lui, à savoir demander pardon concernant le passé colonial de la France en Algérie. Développant sa pensée, l’auteur de L’art d’être Français résume le duel Macron – Tebboune à une affaire de virilité.
« Mais simplement, on est toujours dans des logiques de mâle dominant et Emmanuel Macron devant monsieur Tebboune n’est pas à la hauteur, c’est-à-dire qu’il va s’excuser. Il va se mettre à genoux et va dire, on n’a pas été gentils, on n’aurait pas dû », lance Onfray sans retenue aucune et avec beaucoup de mécontentement suscité par le scénario qu’il tisse lui-même.
« Tebboune n’a pas grand-chose à faire de Macron »
En réponse à la remarque de la journaliste qui soulève que Macron « a quand même appelé l’Algérie à libérer Boualem Sansal », Michel Onfray souligne que c’est le moins qu’il puisse faire, en signifiant que pour lui, c’est insuffisant. L’intervenant estime en effet que le chef d’État français ne fait pas le nécessaire pour mettre fin la détention de l’écrivain.
« Le président Macron n’est pas crédible, n’est pas audible. Un chef d’État comme le chef d’État algérien n’a pas grand-chose à faire d’Emmanuel Macron qu’il n’a pas envie de rencontrer », ajoute enfin Onfray qui donne l’impression d’avoir honte du dirigeant de son pays.
Pour mémoire, Abdelmadjid Tebboune a récemment déclaré au journal français que « Boualem Sansal n’est pas un problème algérien, c’est un problème pour ceux qui l’ont créé. Jusqu’à présent, il n’a pas livré tous ses secrets. D’autres cas de binationaux n’ont pas soulevé autant de solidarité. C’est une affaire scabreuse visant à mobiliser contre l’Algérie ».
Le président algérien a également indiqué que « le climat est délétère, nous perdons du temps avec le président Macron. Nous avions beaucoup d’espoirs de dépasser le contentieux mémoriel »,
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