12 décembre 2024

Moutons de l’Aïd El Adha 2024 en Algérie : le prix prédit par les éleveurs fait peur

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Les éleveurs de moutons en Algérie tirent la sonnette d’alarme et appellent à ce que le ministère de l’Agriculture agisse pour une meilleure maîtrise des prix lors de l’Aïd El Adha de 2024.

Aïd El Adha représente l’une des plus importantes occasions pour les familles en Algérie, en raison de son caractère sacré, se traduisant par la prière, le sacrifice de moutons et les visites de courtoisie dominées par une atmosphère joyeuse, mais les fluctuations des prix des moutons en 2024 courant et les niveaux record qu’ils atteignent, en dépassant ceux déjà onéreux de l’année passée, préoccupent la population. 

Une virée sur les marchés réalisée par Echorouk a sondé les prix du mouton en Algérie. Le constat dressé est inquiétant. Le prix du mouton atteint en moyenne 8 millions de centimes. Cela signifie une augmentation de près de 25 % par rapport à l’année dernière. Ce qui risque sérieusement de détourner de nombreuses familles de ce rituel.

Le média arabophone a contacté un membre du Bureau national de la Fédération nationale des éleveurs de bétail, Mohamed Boukarabila. Le responsable syndical a indiqué que la situation que connaît la profession des éleveurs ovins en Algérie est catastrophique. 

Se prononçant sur les prix des moutons de l’Aïd El Adha 2024 en Algérie, le membre de la Fédération des éleveurs s’attend à ce que « le prix du mouton de l’Aïd touche les 9 millions de centimes, soit une augmentation de plus de 3 millions de centimes en comparaison avec l’année dernière ». 

Il estime aussi que « le recours aux importations ne changera rien à la donne, car, ajoute-t-il, la demande des Algériens sur le mouton de l’Aïd augmente d’année en année ».

Pourquoi la filière va si mal ?

Selon les propos de Boukarabila, l’état des lieux déplorable dans lequel évolue sa profession a obligé de nombreux éleveurs à soit jeter l’éponge en se reconvertissant dans un autre domaine, soit réduire leur cheptel, en raison de la difficulté extrême d’en prendre soin.

L’orateur appelle le ministère de l’Agriculture et du Développement rural à l’action. Il demande aide et assistance pour les éleveurs. En échange d’un soutien étatique, les éleveurs garantiraient des moutons de l’Aïd El Adha 2024 en Algérie à des prix raisonnables qui devraient arranger le citoyen.

L’intervenant souligne également que « les régions intérieures constituent le principal foyer des éleveurs ». La rareté des pluies frappe de plein fouet ces ères géographiques. Il s’agit donc d’un « facteur naturel majeur de la hausse des coûts de l’élevage du bétail en Algérie ».

Le syndicaliste précise qu’« il faut que chacun consente davantage d’efforts pour préserver le métier d’éleveur d’une part et éviter aux Algériens les prix déraisonnables du mouton de l’Aïd de l’autre ».

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