Palestine : le message très clair de l’ambassadeur d’Algérie à l’ONU face à son homologue américain
Après le rejet à l’ONU de la demande d’admission de la Palestine en tant que membre à part entière du fait du véto américain, l’ambassadeur de l’Algérie auprès des Nations-Unies fait une promesse à l’opposant US.
Avec 12 voix favorables et 2 abstentions des membres du Conseil de sécurité, la demande de la Palestine à intégrer l’ONU en tant que membre à part entière, fortement soutenue par l’Algérie, aurait pu passer si ce n’était le véto des Américains.
L’ambassadeur des États-Unis auprès de la plus haute instance internationale, Robert Wood, a justifié le refus de son pays, de la requête présentée, par l’impératif que l’adhésion de la Palestine à l’ONU doit passer par des négociations directes et concluantes entre les deux parties, palestinienne et israélienne.
Pour lui, l’action qu’on venait d’entreprendre était prématurée, malgré les bonnes intentions des pays qui la soutiennent. Prenant des airs plus menaçants, le représentant américain annonce sans détour que toute résolution du statut de la Palestine intervenant par voie autre que celle d’un accord israël-palestinien allait entraîner l’arrêt du financement de l’ONU par les USA.
En réponse à l’issue du vote façonné par les Américains à leur mesure à l’aide de leur droit de véto, l’ambassadeur de l’Algérie à l’ONU, Amar Bendjama, a promis aux Américains et à leurs alliés de l’État d’Israël de ne pas lâcher l’affaire de sitôt. Les mots du diplomate algérien ont résonné très fort dans la salle. « Nous reviendrons, plus forts et plus bruyants », a-t-il clamé.
Pour l’heure, en tout cas, la Palestine garde à l’ONU le même statut de membre observateur (le pays n’a pas le droit de voter) qu’elle partage avec un seul autre État, le Vatican en l’occurrence.