Polémique sur le roman Houaria en Algérie : la maison d’édition MIM met fin à son activité
La maison d’édition MIM s’est effondrée sous le poids du tollé soulevé en Algérie autour du roman Houaria d’Inaam Bayoud, qui n’a pas eu le temps de déguster sa distinction au Grand prix Assia Djebar du roman 2024.
La maison d’édition MIM EDITION a annoncé la fermeture de ses portes, en raison de la polémique suscitée en Algérie par le roman Houaria de l’écrivaine et traductrice Inaam Bayoud.
« Aux Algériens, aux intellectuels en particulier, aux vrais et faux lecteurs, aux écrivains, aux libraires, aux éditeurs authentiques et aux pseudo-éditeurs, nous annonçons ce jour notre retrait », lit-on en effet dans le communiqué de MIM EDITION.
Celle-ci a édité le roman Houaria coulant sous le poids de la controverse en Algérie.
« Laissant le chameau avec son fardeau comme nous l’avons toujours fait, nous annonçons que MIM ferme ses portes à partir de ce moment face au vent et face au feu », apprend-t-on encore par le biais de la même déclaration parue dans la matinée de ce 16 juillet 2024.
« Nous n’étions que des défenseurs de la paix et de l’amour et nous ne cherchions qu’à diffuser cela », assure la maison d’édition qui annonce jetter l’éponge sur sa page Facebook officielle.
Pour rappel, « Houaria » d’Inaam Bayoud a remporté le Grand prix Assia Djebar du roman 2024. Le texte a entraîné des critiques intenses pour contenu jugé immoral par les avis hostiles.
D’autres points de vue estiment par contre que c’est de la simple fiction, et que les détracteurs ne sont pas des imams ou des gardiens de la vertu.
Même le titre pose problème pour un certain nombre d’avis
Les échanges entre les internautes au sujet du roman primé n’ont pas été tendres. Certains avis critiques sont même allés jusqu’à revendiquer le retrait du Grand prix Assia Djebar du roman 2024 à son auteure Inaam Bayoud.
Pour eux, le récit littéraire édité par MIM EDITION est scandaleux, ils appellent alors à le retirer des librairies. C’est une mesure radicale qu’ils appellent effectivement de leurs vœux.
Même le nom que porte le roman, à savoir Houaria, dérange certains qui le considèrent comme une insulte à Oran, sachant que ce nom est emblématique de la ville de l’ouest de l’Algérie.
En plus de tout cela, les détracteurs du roman Houaria, offusqués par la présence dans le récit de « termes grossiers en darija », exigent que l’autrice du livre présente ses excuses publiquement.