19 septembre 2024

Rappel Citroën C3 et DS3 en Algérie : aux origines du scandale des airbags Takata

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Citroën C3

Stellantis a émis un rappel urgent au sujet des Citroën C3 et DS3 en Algérie, en raison de dangers potentiels des airbags Takata. Voyons voir les dessous de l’affaire !

En effet, hier lundi, le groupe Stellantis a publié un rappel concernant Citroën C3 et DS3 en Algérie sorties d’usine entre 2009 et 2019, en demandant à leurs propriétaires d’arrêter de les conduire à cause de défaillances potentiellement dangereuses des airbags Takata.

Le constructeur automobile explique que ces airbags se détériorent gravement sous l’effet du passage du temps, surtout dans des ères géographiques dominées par un climat chaud et humide. 

Vu ce détail spécifique, lorsqu’on est un pays méditerranéen comme l’Algérie, le message de rappel devrait trouver un écho particulièrement prononcé.

Le défaut se situe en fait dans les composants chimiques de l’airbag qui est susceptible de carrément exploser en entraînant ainsi la blessure, ou pire encore, le décès, selon le communiqué de Stellantis El Djazaïr qui lance la campagne de rappel.

Le « Stop Drive » de Stellantis indique que des équipes de réparateurs agréés, à qui le groupe a livré des quantités suffisantes d’airbags de qualité, travaillent au remplacement des équipements défaillants. Pour en bénéficier gratuitement, il faudra appeler le numéro 021 99 50 50.

Les airbags Takata : genèse d’une tromperie 

Takata était une entreprise japonaise à succès. Un véhicule sur cinq était équipé en airbags par elle durant la période allant du début du troisième millénaire jusqu’à 2010. Pourtant, dès 2008, des suspicions sur des accidents causés par ses airbags émergeaient aux États-Unis. 

Cela a provoqué le rappel de plusieurs modèles de la marque automobile Honda.

Quelques années plus tard, six ans au juste, un ensemble d’accidents met la puce à l’oreille de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA). Il s’agit de l’agence fédérale américaine s’occupant de la sécurité routière.

Celle-ci entame en 2014 un vaste travail d’investigation. Les résultats de l’enquête sont sans appel : les airbags Takata ont été derrière des accidents dans lesquels 27 personnes sont décédées et plus de 400 autres ont été blessées.

Des marques automobiles à l’instar de BMW, Ford, Honda, Mazda, Nissan et Toyota, lancent alors des campagnes de rappel à l’adresse des propriétaires de leurs voitures équipées avec les airbags Takata.

L’entreprise japonaise finit enfin par reconnaître ses torts. Ses dirigeants avouent avoir intentionnellement dissimulé les défauts de leur produit. Cela s’est passé durant l’année 2017. 

Sous le poids écrasant des dettes, Takata ne tarda pas ensuite à déclarer faillite. Le groupe chinois Ningbo Joyson Electronic Corp rachète l’entreprise nippone via sa filiale étasunienne, KSS.

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