21 janvier 2025

Renvoi de Doualemn en France : Alger révèle ses raisons

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doualemn

Dans un communiqué officiel, paru ce 11 janvier 2025, le ministère algérien des Affaires étrangères nie toute volonté à s’inscrire dans une logique d’escalade, et s’explique sur le renvoi en France de l’influenceur algérien Doualemn. 

Selon le communiqué, les autorités algériennes ne recherchaient aucunement à humilier la France par leur décision de renvoyer l’influenceur algérien Boualem N, connu sur TikTok sous le pseudonyme Doualemn.

Le document rendu public par la diplomatie algérienne pointe du doigt l’extrême droite française, qu’il accuse de vouloir régler ses vieux comptes avec l’Algérie.

Le ministère algérien des Affaires étrangères estime que ces parties hostiles à l’Algérie indépendante ont profité de cet épisode pour s’en prendre à elle ouvertement.

« L’expulsion arbitraire et abusive d’un ressortissant algérien de France vers l’Algérie a fourni à cette partie nostalgique de la France l’occasion de donner libre cours à ses règlements de compte historiques avec l’Algérie souveraine et indépendante », lit-on en effet dans le communiqué qui ne cite pas nommément Doualemn.

Le MAE voit là une « occasion mal choisie », car « le ressortissant objet de l’expulsion vit en France depuis 36 ans. Il y dispose d’un permis de séjour depuis 15 ans ». 

Le communiqué détaille davantage en précisant qu’« il est père de deux enfants nés de son union avec une ressortissante française ». Enfin, Alger évoque l’intégration sociale du ressortissant « dans la mesure où il exerce un emploi stable depuis 15 ans ».

« L’ensemble de ces données lui confère indubitablement des droits que son expulsion précipitée et contestable l’a empêché de faire valoir tant devant les juridictions françaises qu’européennes », explique la diplomatie algérienne. 

« En conséquence, ce ressortissant n’a pu bénéficier d’un procès judiciaire en bonne et due forme, qui constitue un rempart contre l’abus de pouvoir, dans la mesure où son ordre d’expulsion, s’il avait été mené à son terme, l’aurait privé de défendre ses droits lors du procès prévu le 24 février de l’année en cours », souligne le ministère des Affaires étrangères.

L’Algérie dénonce une violation de la Convention consulaire algéro-française de 1974

« Par ailleurs, et en violation des dispositions pertinentes de la Convention consulaire algéro-française du 24 mai 1974, la partie française n’a cru devoir informer la partie algérienne ni de l’arrestation, ni de la mise en garde à vue, ni de la détention, ni encore de l’expulsion du ressortissant en cause », dénonce Alger dans son communiqué. 

« Bien plus, elle n’a pas donné suite à la demande de la partie algérienne d’exercer sa protection consulaire au profit du ressortissant concerné à travers le droit de visite », ajoute-t-on encore.

« Au vu de tous ces dépassements et de toutes ces violations des droits acquis par le ressortissant algérien sur le territoire français, la décision algérienne dans cette affaire » émane de sa volonté de défendre les droits de son ressortissant, tel qu’on le lit noir sur le blanc dans le communiqué.

En renvoyant Doualemn en France, Alger évoque son « souci de lui permettre de répondre aux accusations » portées contre, « faire valoir ses droits et de se défendre dans le cadre d’un processus judiciaire juste et équitable sur le territoire français ».

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