BRICS : pourquoi l’Algérie a laissé tomber ?
La question de l’adhésion de l’Algérie au groupe des BRICS n’est plus une priorité pour les autorités algériennes, malgré son intégration à la banque affiliée à ce groupe.
L’Algérie ne considère plus l’adhésion au groupe des BRICS comme une priorité, bien que le pays ait intégré la Nouvelle banque du développement (NDB), affiliée à ce groupe. En effet, le quotidien El Moudjahid a révélé que l’Algérie a définitivement tourné cette page, en s’appuyant sur une source gouvernementale.
Dans son édition d’hier samedi, le journal a qualifié les raisons de ce retrait de « simples et logiques ». Il a indiqué que « la décision de l’Algérie de ne plus soumettre de dossier d’adhésion découle de l’opacité des décisions au sein des BRICS ».
Le quotidien a notamment mentionné « la décision du sommet de Johannesburg, qui a accepté certains pays tout en rejetant d’autres, y compris l’Algérie, suscitant incompréhension et étonnement ».
Dans ce contexte, la même source a fait savoir que « le groupe n’a donné aucune justification convaincante pour expliquer le rejet de la candidature de l’Algérie ».
Le média a souligné un « contraste flagrant, tant sur le fond que sur la forme ». Plus loin, il indique que « le groupe, qui prétend défier le système mondial représenté par le FMI et la Banque mondiale, adopte une approche sélective, réduisant ainsi son impact et sa portée ».
« Au lieu d’élargir son champ d’action et d’offrir des solutions globales, il privilégie une approche restrictive », note l’auteur de l’article. Cela « n’affaiblit-il pas sa crédibilité ? », se demande-t-il, d’autant plus que l’Algérie « est dans une bien meilleure posture que plusieurs des pays récemment admis ».
L’Algérie renonce à sa demande d’adhésion pour ces raisons
Par ailleurs, la même source a recensé les atouts de l’Algérie par rapport aux autres candidats. « Un pays sans dette extérieure, possédant la plus grande superficie d’Afrique, riche en ressources minérales et énergétiques, et doté d’infrastructures enviées sur tout le continent », lit-on dans le texte.
Pour la première fois, l’Algérie pointe l’acteur qui selon elle a bloqué son adhésion, sans toutefois le nommer explicitement.
« La vérité est que l’un des membres des BRICS… a utilisé son droit de veto contre elle, de manière presque théâtrale, empêchant ainsi l’Algérie de rejoindre le groupe », précise en effet l’organe de la presse écrite.
Ce dernier a cependant assuré que « la décision de l’Algérie de ne pas rejoindre les BRICS ne signifie pas qu’elle a rompu avec les grandes puissances de ce groupe ».
L’article se conclut sur l’affirmation que « l’Algérie, qui a toujours plaidé pour un monde multipolaire et la refondation de la coopération multilatérale, continuera de défendre ses choix avec ses alliés des BRICS dans d’autres cadres, tels que le Conseil de sécurité des Nations Unies, le Groupe des 77 et le Mouvement des non-alignés ».