Épidémie de malaria en Algérie : voici la situation sur le terrain
Découvrez les données provenant du terrain, ce 29 septembre 2024, au sujet de l’épidémie de malaria (paludisme) en cours dans une partie du sud de l’Algérie.
À l’occasion du point de presse tenu à Tamanrasset, Pr Kamel Sanhadji a affirmé que l’Agence nationale de sécurité sanitaire qu’il préside surveille la situation sanitaire dans les wilayas du sud de l’Algérie touchées par la présence de diphtérie ainsi que l’épidémie de paludisme (malaria).
Le chef de l’État Tebboune a chargé l’Agence nationale de sécurité sanitaire, selon son président Pr Sanhadji, de mener une évaluation scientifique de la situation sanitaire dans le sud de l’Algérie en lien avec l’épidémie de malaria (paludisme).
Ainsi, l’ANSS a envoyé une équipe médicale composée d’épidémiologistes, d’immunologues et de vaccinologues, appuyée par un personnel paramédical de 14 éléments.
Dans le cadre de la lutte contre cette épidémie de malaria apparue dans une partie de l’Algérie, Senhadji a souligné que toutes les régions où on a constaté des cas de diphtérie et de paludisme (malaria) ont reçu les vaccins antipaludiques. Le protocole de traitement actuellement suivi dans le Sahara est approuvé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le même responsable explique que les autorités vont également dépêcher des renforts médicaux pour assister les équipes médicales déjà présentes dans les wilayas de Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar.
D’où vient l’épidémie de malaria en Algérie ?
En ce qui concerne l’origine de la propagation actuelle de malaria en Algérie, Pr Sanhadji avance qu’il s’agit de cas importés des pays où des habitants de zones frontalières algériennes ont voyagé et, sans le savoir, à leur retour, ils ont ramené la maladie avec eux.
Outre le déplacement de ressortissants algériens dans des pays infectés, le patron de l’Agence nationale de sécurité sanitaire a aussi pointé du doigt, comme facteur de propagation de l’épidémie de malaria dans le sud de l’Algérie, le changement climatique. Selon lui, il a contribué à la transmission de la pathologie.
Le directeur de la santé de la wilaya de Tamanrasset, Mustapha Zenagui, a pour sa part informé que ses services ont mobilisé d’importantes ressources humaines, notamment du personnel médical et paramédical, dans le but de garantir une prise en charge optimale des cas de malaria dans cette région de l’extrême-sud de l’Algérie.
En plus du volet traitement, celui de la prévention retient une importance de premier plan.
État des lieux à Bordj Badji Mokhtar
Le directeur de la santé de Bordj Badji Mokhtar, autre wilaya touchée par l’épidémie de malaria en Algérie, Madjid Zidane, a indiqué que sa direction a lancé une campagne de vaccination contre le paludisme, la diphtérie et la rougeole.
L’intervenant annonce que sa wilaya, où là commune qui compte le plus de cas enregistrés est Timiaouine, bénéficiera de doses de vaccin supplémentaires.
Sous la supervision des services de wilaya, la direction de santé de Bordj Badji Mokhtar en Algérie veille, dans ses efforts contre l’épidémie, à la prise en charge de 145 cas de paludisme, en fournissant des médicaments contre le malaria.