La France va nommer Boualem Sansal ambassadeur pour le sortir de prison ?

Les défenseurs de Boualem Sansal en France suggèrent un subterfuge pour provoquer sa libération, avec une nomination au poste d’ambassadeur de la francophonie.
Le comité de soutien à Boualem Sansal cherche à établir un statut juridique spécial pour l’écrivain détenu en Algérie, en proposant que la France le désigne comme ambassadeur de la francophonie.
Dans un entretien au journal La Tribune, la présidente du comité de soutien à Boualem Sansal, Noëlle Lenoir, a en effet révélé qu’elle et ses collègues travaillent à ce que les autorités en France nomment l’écrivain franco-algérien ambassadeur de la francophonie.
La dame rappelle au passage que la France compte environ vingt ambassadeurs thématiques dans différents domaines, et rien n’empêche, selon elle, que Sansal soit le représentant de la francophonie.
Ce serait une manière de lui accorder la « protection consulaire européenne » qui, selon les partisans de cette idée considérée par d’autres comme farfelue, devrait empêcher toutes poursuites judiciaires à son encontre.
Pour la juriste qui préside le comité de soutien à Boualem Sansal, le fait que le dernier livre de l’auteur algérien naturalisé français soit « Le français, parlons-en ! » donne toute sa crédibilité à la nomination au poste d’ambassadeur de la francophonie.
« Cela marquerait aussi la volonté de la France de défendre les meilleurs promoteurs de notre langue à un moment où la francophonie marque le pas », estime-t-elle dans la même interview.
Pour mémoire, après des déclarations sur le média en ligne Frontières, mettant en cause l’existence de la nation algérienne ainsi que la délimitation historique de son territoire, Boualem Sansal a été arrêté le 14 novembre 2024.