Sarah Knafo : « Ce n’est pas Elon Musk qui retient Boualem Sansal »
Dans une sortie médiatique de ce 10 janvier 2025, Sarah Knafo a abordé les tensions entre l’Algérie et la France autour notamment de Boualem Sansal, en immisçant dans le débat le nom d’un invité surprise, à savoir Elon Musk.
L’Algérie a arrêté l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal en novembre dernier pour des accusations d’atteinte à l’intégrité territoriale du pays et, depuis, ses défenseurs en France, allant de Macron et ses ministres jusqu’au microparti d’extrême-droite présidé par Éric Zemmour et auquel appartient Sarah Knafo, ne cessent de réclamer sa libération.
S’exprimant pour la première fois à ce sujet lors d’un discours prononcé devant le Parlement algérien à la fin décembre, le président Abdelmadjid Tebboune a qualifié l’auteur de « Le français, parlons-en ! » d’un envoyé par la France, pour déstabiliser l’Algérie en remettant en cause l’historicité de ses frontières occidentales.
Pour sa part, Macron a invité l’Algérie, dans son discours devant les ambassadeurs, à libérer Sansal en expliquant que selon lui, ce n’était pas digne du statut de ce pays de maintenir en détention « un homme malade ». Le président français estime alors que l’écrivain n’a fait qu’exercer sa « liberté d’expression ».
Alger voit clairement en cela une nouvelle tentative d’ingérence dans ses affaires internes en réitérant que la remise en cause de la légitimité des frontières algériennes ainsi que l’existence même de la nation algérienne est criminalisée par la loi algérienne. Selon le droit algérien, ce type de déclarations ne relève pas de la simple liberté d’expression.
L’escalade ne fléchit ainsi pas entre Alger et Paris. Cependant, des parties en France semblent insatisfaites et souhaitent donc plus de « fermeté » dans les interventions officielles françaises en faveur de Boualem Sansal, et c’est le cas de Sarah Knafo.
Knafo voudrait que la France aille beaucoup plus loin
La jeune femme considère qu’Emmanuel Macron a adopté une attitude beaucoup plus ferme en dénonçant « le soutien d’Elon Musk à une internationale réactionnaire », que lorsqu’il a évoqué le sujet de l’Algérie pour notamment lui demander de relaxer Boualem Sansal.
« La diplomatie française a des mots plus durs contre Elon Musk que contre l’Algérie », déclare la cadre de Reconquête! dans les studios de RTL. « Mais ce n’est pas Elon Musk qui retient Boualem Sansal », poursuit la même intervenante, comme pour laisser entendre que les dirigeants de son pays se trompent d’ennemi.
Knafo ajoute également que ce n’est pas Elon Musk qui « refuse de reprendre ses ressortissants dangereux et nous attaque sans arrêt ».
@rtl.officiel Expulsé vers l’Algérie, l’influenceur Doualemn finalement renvoyé en France : « On fait ce qu’on aurait dû faire depuis des années, c’est-à-dire divorcer pour de bon avec l’Algérie, fin de la naïveté », estime Sarah Knafo, députée européenne Reconquête, invitée de Thomas Sotto dans #RTLMatin 🎙️ L’intégralité de l’entretien à réécouter sur rtl.fr et l’application RTL . . #sarahknafo #politique #algérie #Doualemn #expulsion #thomassotto #sinformersurtiktok ♬ son original – RTL
Par ailleurs, Elon Musk s’est aussi embarqué dans une autre affaire sur son réseau social X concernant l’Algérie. Le richissime homme d’affaires, nommé par le nouveau président américain Donald Trump à la tête d’un nouveau ministère aux États-Unis portant sur l’efficacité gouvernementale, a retweeté une publication qui a soulevé un tollé.
Elle parle d’une étude que beaucoup présentent comme mal sourcée et peu sérieuse, et qui prétend que les sans-papiers algériens seraient derrière la majorité des agressions contre les femmes en Allemagne.