Tassili Airlines : décollage et atterrissage, moments les plus critiques d’un vol.. Voici pourquoi
Après l’incident au décollage de l’avion de Tassili Airlines, voyons pourquoi cette phase ainsi que celle de l’atterrissage constituent les deux phases les plus délicates d’un vol.
Tassili Airlines a eu un accident d’avion au décollage qui n’a heureusement causé aucune perte ni matérielle ni humaine, au cours duquel un des pneus de son Bombardier Dash8-Q400 s’est détaché de l’appareil. Cela s’est produit au niveau de l’aéroport régional de Rhourde-nouss dans la wilaya d’Illizi.
En absence d’une explication de raison de Tassili Airlines qui avait notamment annoncé la réparation de l’appareil et son décollage après l’incident, on peut évoquer les causes possibles qui sont ont multiples.
On peut alors citer les températures extrêmes générées par la vitesse de rotation ainsi que des variations sévères de température. Une pression des pneus plus basse ou plus élevée que ce qu’il en faut peut également provoquer leur fragilisation.
On peut aussi ajouter à cela de possibles défauts d’usine, des obstacles physiques sur la piste de décollage ou simplement un état d’usure des pneus. Notons par ailleurs qu’une combinaison de différentes causes est très probable aussi, y compris pour l’avion de Tassili Airlines.
Décollage et atterrissage, ce qui fait leur caractère délicat
Premièrement, il faut savoir que les parties les plus risquées lors d’un vol sont bel et bien le décollage en plus de l’atterrissage. Demandez à n’importe quel expert en aéronautique et il vous dira. Posez aussi la question à un pilote expérimenté et il vous répondra que ces deux moments ne deviennent jamais une simple routine.
On décolle et on atterrit toujours avec autant de concentration et de vigilance que la toute première fois, ou du moins, on le devrait.
Mais qu’est-ce qui fait que le décollage d’un avion ainsi que son atterrissage soient les parties les plus critiques d’un vol ? La réponse la plus simple est statistique.
Il convient de souligner qu’il existe un décalage énorme entre d’une part l’infime pourcentage que représentent ces deux phases sur la totalité de la durée du vol et le taux d’accidents mortels qui surviennent durant ces moments sur l’ensemble des accidents survenus lorsque l’avion a pris de l’altitude.
Ce que disent les statistiques
En effet, selon des chiffres de Boeing concernant la période allant de 2005 à 2014, le décollage, qui ne que représente 2 % de la diurèse d’un vol d’une moyenne d’une heure et demie, accapare 13 % de l’intégralité des accidents recensés.
L’atterrissage correspond quant à lui à 4 % de la durée totale d’un vol, pourtant, il a enregistré jusqu’à 48 % de l’ensemble des accidents survenus.
Voyons à présents qu’est-ce qui complique le décollage et l’atterrissage plus que le reste du vol.
Divers facteurs se trouvent en mesure de rendre le décollage critique. Le premier porte sur la vitesse de décollage. En décollant, l’avion produit par ses ailes une portance qui surpasse son poids.
Une petite anomalie qui soit interne à l’appareil, par exemple une panne quelque part, ou qui relève de l’entourage immédiat, pouvant dresser des éléments environnementaux comme obstacles, peut entrainer des dégâts, car l’avion traverse un moment de vulnérabilité plus accru.
L’atterrissage, qui connaît bien plus d’accidents que le décollage, constitue une phase transitoire entre le ciel et le sol En fait, avant de penser à réussir l’atterrissage en lui-même, qui exige des manœuvres marquées par une précision “chirurgicale” au contact avec le sol, il faudra penser à bien mener l’approche qui représente la descente vers le sol.