Visas de travail en Italie : vers un assouplissement des conditions pour les Algériens
L’Italie se prépare à adopter des mesures visant à faciliter l’accès des Africains, y compris les Algériens, aux visas de travail.
L’Italie s’apprête à prendre une décision qui pourrait faciliter considérablement l’accès des travailleurs africains, y compris les Algériens, aux visas de travail italiens. En effet, le gouvernement de ce pays européen envisage d’augmenter le nombre annuel de jours durant lesquels les étrangers peuvent postuler pour des visas de travail temporaires.
Cette initiative, révélée lors d’une réunion gouvernementale avec les syndicats et les organisations du pays, vise à répondre aux besoins croissants du marché du travail italien.
Lors de cette réunion, Maria Grazia Gabrieli, secrétaire de la Confédération générale italienne du travail (CGIL), a souligné l’urgence de dépasser le système actuel. Elle a suggéré un système de flux annuel.
Ce dernier ne serait plus lié à des quotas et à des délais fixes, mais reposerait sur les véritables besoins du pays. Cette approche représente un tournant dans la politique migratoire italienne, tout en maintenant le cadre juridique de la loi Bossi-Fini qui régit l’immigration depuis des années.
La loi Bossi-Fini : qu’est-ce que c’est ?
Par ailleurs, le gouvernement, conscient de la nécessité de faciliter l’accès des travailleurs étrangers, cherche à améliorer le système sans modifier fondamentalement la loi Bossi-Fini.
Cette loi établit des quotas avec les pays sources en fonction des besoins en main-d’œuvre de l’Italie et des opportunités économiques. Elle impose également des règles strictes pour l’obtention de permis de séjour.
Effectivement, ce texte de loi exige toujours que les travailleurs étrangers aient une offre d’emploi avant d’entrer dans le pays. Cependant, l’Italie fait face à un défi majeur : trouver un équilibre entre l’ouverture aux travailleurs étrangers et la lutte contre les abus potentiels du système.
La Première ministre Giorgia Meloni a elle-même évoqué l’exploitation criminelle des visas de travail. Elle avait mentionné des cas où des visas italiens étaient revendus à des prix exorbitants.
En tout cas, cet effort de réforme en cours représente un équilibre délicat entre l’ouverture nécessaire à l’économie italienne et la vigilance face aux abus potentiels.
Pour les travailleurs africains désireux d’obtenir un visa, cela pourrait signifier une augmentation des opportunités d’accès légal au marché du travail en Italie.