Un député appelle les Algériens de France à faire barrage au RN
Un parlementaire défend la mobilisation des binationaux algériens, contre l’accession au pouvoir en France du Rassemblement national (RN).
En effet, le député à l’APN Mohamed Hani lance un appel à la mobilisation des binationaux algériens, afin d’empêcher le RN de remporter la majorité absolue au second tour des Législatives anticipées en France le 7 juillet prochain.
L’arme qu’il préconise pour cela est bien évidemment électorale. Il appelle alors à une participation historique des Franco-Algériens au second tour des élections législatives françaises, rapporte le média arabophone El Khabar.
L’objectif consiste à barrer la voie d’accès au pouvoir à l’extrême-droite en France. Ce mouvement politique est porteur, selon Hani, d’un programme préjudiciable pour à la fois la communauté nationale en France ainsi que pour les relations franco-algériennes.
Pout ce qui est du premier point, le Rassemblement national prône un certain nombre de mesures qui font passer les étrangers vivant en France au second plan, avec notamment la notion de préférence nationale.
Les résidents algériens en France risquent alors de se retrouver en difficultés, dans le cas d’un gouvernement formé par l’extrême-droite et présidé par Jordan Bardella comme Premier ministre.
Les soucis qu’entraînerait une éventuelle politique anti-immigration porteraient sur des volets comme le travail et le logement.
Les binationaux eux-mêmes pourraient se retrouver ciblés par des mesures discriminatoires, peut-on tirer aussi des propos de Mohamed Hani.
Pourquoi voter contre le RN, selon Hani
En conséquence, les Algériens qui ont la double nationalité et qui disposent du droit de voter devraient accorder leurs voix pour le bord politique antagoniste au RN, à savoir le Nouveau Front Populaire, toujours d’après le même point de vue.
Le but est de protéger leurs intérêts en tant que binationaux et ceux des autres membres de la diaspora algérienne en France, à savoir les détenteurs de titres de séjour et les résidents en quête de régularisation.
Pour les rapports franco-algériens, l’ancien président de la Commission des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger à l’Assemblée populaire nationale évoque plusieurs dossiers sensibles.
Parmi eux, il se penche sur celui lié à la Mémoire. Par exemple, assure-t-il, une France tenue par le Rassemblement national ne reconnaîtra jamais les crimes coloniaux commis en Algérie entre 1830 et 1962
Pour le député algérien, la raison est simple. Les structures du parti sont depuis toujours fortement investies par des harkis et leurs descendants, ainsi que des pieds-noirs et toutes sortes de nostalgiques de l’Algérie française.