Un poisson « disparu » découvert vivant dans le Sahara algérien (images)
C’est l’explorateur Redouane Tahri, un réalisateur de films documentaires sur la vie sauvage en Algérie, et défenseur zélé de la biodiversité animale et végétale dans notre pays, qui a fait la découverte du poisson rare dans le Sahara algérien.
Il a rendu publiques les images du poisson rare qu’on croyait disparu, car il a été perçu pour la dernière fois il y a plus de 20 ans, nageant dans une source d’eau au milieu des sables du Sahara algérien. Le cinéaste a également relaté le récit captivant de la découverte.
« J’ai cherché pendant plus de dix ans », a commencé par confier Redouane Tahri. « Mon espoir s’est évanoui en cherchant ce poisson rare dans d’innombrables oasis et vallées, même dans les eaux souterraines », se souvient-il.
« On ne l’a observé nulle part ailleurs dans le monde, et il est spécifique à l’oued Saoura dans le désert algérien », explique encore le créateur de contenu très populaire sur les réseaux sociaux.
« Cependant, lors d’une de mes expéditions dans une région désertique inexplorée par l’homme, ça m’a surpris de trouver une vallée alimentée par des sources d’eau en plein milieu des dunes », ajoute Tahri.
« Mon vieux rêve (le poisson éteint) est revenu me hanter », avoue l’explorateur qui renoue avec l’espoir de retrouver l’animal tant recherché en voyant dans cette vallée « des algues qui prennent des années pour pousser ». La preuve que l’eau là-bas « n’a peut-être pas asséché depuis des centaines d’années ».
« J’ai commencé à chercher avec passion et folie, et la surprise fut immense », dit-il à son public qui le suit avec dévouement et avec qui il a partagé la trouvaille du « poisson éteint » Apricaphanius saourensis. Il « nageait devant mes yeux », s’enthousiasme Redouane Tahri. « Il vit toujours ici », se félicite-t-il.
L’impératif de protéger l’animal
« Le jour suivant, je suis revenu avec mon équipement pour vous apporter ces premières images du poisson algérien Apricaphanius saourensis », raconte le cinéaste passionné.
Après tous ces efforts, disparaîtra-t-il à jamais ou est-ce qu’on va le protéger et le ramener à son habitat d’origine, l’oued Saoura (Algérie) ? », s’interroge alors Tahri en laissant émerger son côté de militant de la biodiversité.
« C’est fascinant de découvrir des espèces rares et [presque] éteintes, et j’espère que des mesures seront prises pour préserver cet incroyable poisson », espère-t-il par la suite.
« Quelqu’un m’a dit un jour qu’un poisson éteint introuvable en mer, tu le trouveras toi dans le désert ! C’est la première chose qui m’est venue à l’esprit quand je l’ai trouvée », se remémore enfin le documentaliste qui a tant cherché le poisson quasi-disparu dans le Sahara algérien.