Sabotage SNCF, Free, SFR : qui déclare la « guerre » à la France ?
Des réseaux de fibre optique en France appartenant à Free et SFR subissent une opération de sabotage semblable à celle ayant visé la SNCF, quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024. Le tableau des suspects commence à se dessiner et un grand absent des Jeux olympiques y figure !
Trois jours à peine après le sabotage intervenu sur le réseau des trains grande vitesse (TGV) de la SNCF juste avant la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, des coupures de câbles de fibre optique ont touché des installations de Free et SFR en France dans la nuit d’hier, rapporte l’AFP.
L’action a concerné six départements à l’exception de Paris où se tient l’édition 2024 des Jeux olympiques. Tout cela nous dit clairement que l’opération de sabotage de la SNCF ne constituait pas un acte « isolé ». Il semble que les mécontents derrière sont déterminés à aller plus loin.
D’ailleurs, la police française a jugé au vu des faits que les actes de sabotage, commis sur les réseaux TGV en France, relèvent de l’initiative d’une même structure bien préparée et faisant preuve d’une parfaite coordination, explique une source policière au Figaro.
Comment alors imaginer qu’un groupe comme celui-ci puisse se contenter d’une seule action ?
Cependant, pour le moment, les enquêteurs en France ne relient pas formellement les auteurs de destructions des réseaux de fibre optique de Free et SFR au sabotage subi par la SNCF.
Pour ce qui est des suspects dans la première affaire, le ministre de l’Intérieur (gouvernement sortant), Gérald Darmanin, montre une grande confiance en affirmant que les investigations avancent, y compris à travers l’identification d’un certain nombre de profils précis qui pourraient avoir mené les actions destructrices.
La question de « qui » serait moins importante que celle de « pour qui »
Ce qui est encore plus intéressant dans le discours du premier flic de France est que pour lui il ne s’agit pas de savoir qui a exécuté ce sabotage, mais à la solde de qui. En fait, pour Darmanin le mode opératoire adopté par les saboteurs est caractéristique de l’ultragauche.
Deux faits viennent effectivement conforter cette hypothèse. Le premier réside dans l’envoi anonyme à plusieurs médias d’un e-mail de revendication signé « délégation inattendue ». Le message célèbre le sabotage de la SNCF en fustigeant les JO en cours en France.
Pour les auteurs du mystérieux courrier électronique, les Jeux olympiques représentent l’occasion de notamment assujettir les peuples par les États en expérimentant les méthodes les plus efficaces de maîtrise policière des masses.
Les experts croient identifier là les éléments de langage employés par l’ultragauche anarchiste.
Le second élément qui donne du crédit à la piste d’activistes de la gauche radicale anticapitaliste est l’arrestation dimanche d’un militant de la tendance politique de l’ultragauche, muni de clés et de plans d’accès à des structures de la société ainsi que d’outils permettant la section, sur un site de la SNCF.
La thèse de la main de l’étranger
Toutefois, Gérald Darmanin se demande publiquement si ces militants auraient pu agir seuls ou que des commanditaires les ont approchés, allusion faite ici à la main étrangère. Mais qui est ce pays qui serait suspecté d’avoir utilisé des Français pour nuire à la France par le sabotage.
Nous avons un élément de réponse dans la déclaration d’un haut fonctionnaire français, Jérôme Poirot, à RMC-BFM, désignant la Russie comme potentiel suspect le jour-même du sabotage des lignes TGV.
Le doute exprimé aujourd’hui 29 juillet par Darmanin sur une possibe manipulation des militants « anarchistes », lorsqu’on le met côte à côte avec l’avis de Poirot sur une éventuelle implication russe, laisse entendre que la France suspecte la Russie d’instrumentaliser cette frange militante pour porter atteinte aux Jeux olympiques de Paris 2024, auxquels les Russes ne participent pas.