Algérie : un Haut Conseil de sécurité dans un contexte de crise avec la France

Tebboune préside une réunion du Haut Conseil de sécurité qui coïncide avec une montée inédite des tensions entre l’Algérie et la France.
Le Haut Conseil de sécurité, instance consultative visant à donner au président de la République toutes les clés en main, en vue d’une prise de décisions éclairée concernant des questions graves impliquant la sécurité nationale, s’est en effet réuni jeudi.
« Aujourd’hui, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des forces armées et ministre de la Défense nationale, a présidé une réunion du Haut Conseil de sécurité », a annoncé un communiqué de la Présidence en fin de journée d’hier.
Force est de constater que cette réunion du Haut Conseil de sécurité intervient alors que la crise entre l’Algérie et la France prend un nouveau tournant qui est sans précédent.
La nouvelle escalade a commencé mercredi dernier avec la déclaration du Premier ministre français François Bayrou, qui a indiqué que la France laisse à l’Algérie un mois et demi de délai pour revoir les accords des deux pays sur l’immigration.
À défaut d’une réponse algérienne à la requête française, le gouvernement français procédera à la dénonciation des accords en question, selon Bayrou.
Au lendemain de la déclaration du Premier ministre français, l’Algérie a apporté une réponse claire et nette via un communiqué de son ministère des Affaires étrangères.
L’Algérie a exprimé son refus catégorique de l’« ultimatum » posé par les Français ainsi que ses « menaces », en promettant d’emprunter la voie de la « réciprocité stricte » à l’égard de la France, en matière notamment de la circulation des personnes, tout en attribuant à celle-ci la « responsabilité pleine et entière » d’une éventuelle « rupture ».
C’est donc dans ces circonstances de troubles « historiques » des relations franco-algériennes que la réunion du Haut Conseil de sécurité présidée par Abdelmadjid Tebboune a eu lieu à Alger.